Les innovations technologiques axées sur l’environnement gagnent du terrain. Elles simplifient le financement des actifs et équipements, rendent les processus d’exploitation plus durables dans les secteurs public et privé. Le potentiel de ce financement vert est très fort, car il pourrait concerner une grande variété d’industries, notamment l’agriculture, la santé, les énergies renouvelables et la fabrication.
Cependant, les initiatives innovantes se déroulent dans un contexte « poly-crisis » : l’apparition simultanée d’événements catastrophiques. En effet, selon le Forum économique mondial et Ipsos, des crises en cascade et interconnectées telles que la situation du coût de la vie et la guerre en Ukraine, ont conduit à de nombreux risques mondiaux. Ces derniers pourraient avoir des conséquences bien amplifiées : “a cluster of related global risks with compounding effects, where the overall impact exceeds the sum of each part”.
Les prix de l’énergie et de l’alimentation augmentent de manière exponentielle, entraînant une inflation galopante qui ravage les économies. Ainsi, les accords verts (green deals) proposés par les gouvernements manquent de financement pour être pleinement déployés ; les recettes fiscales des gouvernements en sont détournées au profit des ménages. Par ailleurs, dans le monde des affaires, les investissements dans les efforts de durabilité de grande échelle diminuent aussi fortement que l’argent devient cher. Ce dernier est donc employé pour des fins de résultats financiers et non plus forcément pour les investissements d’actifs durables.
Pendant ce temps, les start-ups des secteurs de l’énergie, de la durabilité et de la mobilité sont confrontées à des défis en raison de la hausse des coûts d’innovation et de l’épuisement du financement en capital-risque. Par exemple, un fabricant de véhicules électriques solaires basé à Munich a mis fin à son programme de voitures électriques en février 2023, invoquant un poids constant sur le budget. Une des alternatives à leur disposition peut alors être la technologie solaire.
Dans le même temps, une entreprise basée aux Pays-Bas qui devait introduire la première voiture solaire prête à la production a déposé son bilan en janvier 2023, en raison de l’envolée des coûts des matériaux et de « l’assèchement des flux de capitaux ».
Dans cette optique, comment le financement des actifs et équipements peut-il devenir plus circulaire et durable du point de vue des secteurs public et privé ? Nous allons explorer ce thème ci-dessous.
Transition vers les énergies propres
Dans son rapport annuel Tracking Clean Energy Progress (TCEP), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a évalué 55 éléments du système énergétique, y compris les secteurs, les technologies, les infrastructures et les stratégies de réduction des émissions. Le rapport met en évidence les progrès réalisés vers l’atteinte des étapes définies dans la trajectoire de l’AIE pour des émissions nettes nulles d’ici 2050.
Les développements technologiques et les politiques gouvernementales ont conduit à des progrès significatifs “sur la bonne voie” dans les véhicules électriques et l’éclairage. Cependant, les 53 autres composants restants ont été classés comme nécessitant “plus d’efforts” ou étant “hors piste ». Ceci malgré l’accélération de la dynamique dans des domaines tels que l’électricité renouvelable, les projets d’hydrogène, les pompes à chaleur et les installations de capture et de stockage du carbone.
Collaboration de multiples acteurs
Pour garantir la viabilité des composants et autres actifs d’énergie durable à l’avenir, des actions sont nécessaires sur deux fronts :
- Financer la mise en oeuvre des innovations nécessaires.
- Faire naître une collaboration forte et durable entre les secteurs public et privé.
Mariana Mazzucato fait écho à ce sentiment dans son livre Mission Economy. Elle estime que la pensée orientée vers la mission, la prise de risques collective et le partage des récompenses sont la voie à suivre. Mazzucato appelle à une restructuration du capitalisme, supposant nécessairement une collaboration entre tous les acteurs de la société : « corporations, society, and the government coalesce to share a common goal ». Cela signifie que des organismes tels que la Banque mondiale et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) doivent renforcer leur collaboration avec les institutions financières pour faciliter le changement.
Progrès gouvernementaux
Selon le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, il est évident que l’économie basée sur la transition énergétique progresse rapidement. Par exemple, l’Inflation Reduction Act et le Bipartisan Infrastructure Law des États-Unis fournissent 370 milliards de dollars de financement fédéral pour soutenir la transition vers les énergies propres.
Dans le même temps, le plan REPowEU de la Commission européenne expose des mesures visant à produire une énergie propre et à diversifier les approvisionnements. Les gouvernements de leur côté soutiennent des projets majeurs de recherche et développement par le biais du Fonds d’innovation de l’UE, du 14e Plan quinquennal de la Chine et du Fonds d’innovation verte du Japon.
Rôle des institutions financières et des fintech
Dans le secteur privé, les entreprises usent de plus en plus de technologies éco-responsables, notamment comme forme d’alternative à l’utilisation d’actifs et d’équipements obsolètes, dont le financement doit se limiter. Ce faisant, elles améliorent leur agilité et deviennent plus efficaces, permettant par ailleurs au capital de circuler plus rapidement et efficacement.
Par exemple, la plateforme de financement des actifs de SBS (ex-Sopra Banking Software), native du cloud et entièrement évolutive, permet aux clients de construire tout un écosystème de prêts ou d’assimiler des composants dans leur infrastructure existante.
Nos solutions Software-As-A-Service (SaaS) hautement disponibles et sécurisées garantissent la conformité réglementaire tout en offrant une expérience client moderne et multi-canal. Nous proposons également une intégration avec des partenaires de confiance via des interfaces de programmation d’applications (API). Notre approche est collaborative, axée sur le numérique, et vise à transformer le financement des actifs et équipements.
Financer une vague verte d’innovation
Malgré la situation poly-crisis, les secteurs public et privé doivent travailler ensemble pour financer une innovation généralisée. Cela nécessite des mesures globales et ambitieuses, révolutionnant le financement des actifs et des équipements, tout en jetant les bases d’un changement à long terme axé sur la durabilité.
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