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#Core Banking

Intégrer de la technologie dans les systèmes informatiques

Juin 13, 2022 - 4 min read
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Samuel Durand, Mainframe and IT transformation expert at Sopra Banking Software

Pour fonctionner efficacement et répondre à une clientèle dont les exigences changent, le secteur bancaire doit disposer de systèmes d’information modernes et solides. Pour cela, plusieurs technologies gagnent à être intégrées à sa structure.

Dans un monde en constante évolution, les institutions financières doivent répondre à des défis qui se multiplient : amélioration de l’expérience client, émergence de nouveaux besoins, lutte contre une cybercriminalité multiforme, transition numérique, migration des services et applications sur le Cloud… Afin de faire face à ces changements, les structures existantes doivent intégrer de nouvelles briques technologiques à leurs systèmes. Pour la structure industrielle et traditionnelle du secteur bancaire, ces solutions numériques se présentent comme un atout majeur qui lui permet de gagner en compétitivité et de se démarquer de la concurrence.

Parmi ces solutions, trois méritent une attention particulière : l’intelligence artificielle, la cyber-résistance et l’hybridation du cloud.

L’intelligence artificielle

L’intelligence Artificielle (ou IA) et ses technologies d’apprentissage automatique (machine learning) permettent au système bancaire de traiter plus rapidement des volumes de données conséquents, de raccourcir les processus et d’augmenter la productivité.

Au-delà d’un gain de temps évident, on peut identifier trois axes d’amélioration qu’offrent aux entreprises les plateformes d’AI polyvalentes :

  • L’IA permet une adaptation rapide aux exigences de conformité et aux réglementations changeantes qui peuvent parfois bouleverser tout un pan du système financier, comme ce fut le cas avec les réformes encadrant l’open banking.
  • L’IA améliore l’expérience du client final des institutions financières. Cela passe notamment par les tests de conformité qui empêchent la prise de contrôle des comptes et l’usurpation d’identité, l’octroi de récompenses, l’accès à des services de gestion de patrimoine avec des modèles prédictifs, la prévision des taux d’intérêts ou encore le traitement plus rapide et l’évaluation des prêts.
  • L’IA permet aussi d’optimiser les processus métiers bancaires, de les automatiser et de les numériser. Ceux-ci s’appuyant sur une multitude d’individus, d’applications et d’équipes, l’automatisation du suivi permet, en les modélisant, de leur faire gagner en efficacité.

La cyber-résistance

La capacité de résistance du secteur bancaire est plus importante que jamais à une époque où les risques qui pèsent sur ses acteurs se multiplient. Le défi consiste à protéger à la fois les données et les systèmes d’information au fur et à mesure que de nouveaux usages numériques (comme la généralisation des paiements sans contact ou l’usage de banques en ligne) engendrent de nouveaux risques. La cybercriminalité ne cesse d’innover et de se développer, entraînant les entreprises dans une course à la régulation et à l’innovation pour trouver des moyens de parer ces attaques. Si la protection passe par un ensemble de règles et de bonnes pratiques dans les usages, elle passe donc aussi par une recherche constante de nouveaux outils numériques.

L’autre versant de la cyber-résistance recouvre la conformité réglementaire : il est crucial que le secteur bancaire puisse être suffisamment résilient et adaptable pour s’adapter aux évolutions des usages en continuant à garantir la conformité réglementaire à chaque étape du processus de transformation.

L’hybridation du Cloud

La majorité des établissements bancaires utilisent déjà les technologies du Cloud, sous une forme ou sous une autre. Mais pour favoriser la transformation digitale et bénéficier des avantages des outils Cloud sans créer de latence entre les systèmes, il est désormais possible d’utiliser un modèle hybride, entre Cloud privé et Cloud public, ou entre Cloud et écosystèmes préexistants

De cette manière, depuis le Cloud, les acteurs peuvent interagir, maîtriser et contrôler les systèmes en place, tout en leur ajoutant des applications plus modernes qui répondent aux besoins des régulateurs ou des clients. Cela permet aux banques d’optimiser les données en temps réel, de limiter les coûts et d’améliorer les capacités de résilience en cas de panne, le tout en assurant la continuité et l’uniformité des services.

Ce modèle hybride présente plusieurs avantages.

  • Le Cloud hybride permet la « scalabilité » : les banques peuvent optimiser les données dont elles ont besoin, évitant ainsi des coûts de stockage numérique inutiles tout en gagnant en efficacité. En même temps, ce Cloud permet d’assurer la continuité des fonctionnalités et des performances quel que soit le volume de la demande. Cette flexibilité face à la charge participe de l’amélioration de l’expérience client.
  • Le Cloud hybride est vecteur d’innovation et renforce les capacités de gestion des risques financiers et la lutte contre la cybercriminalité, en n’étant pas circonscrit à un lieu géographique.
  • Il favorise enfin la portabilité des charges de travail, qui sont unifiées, intégrées, orchestrées et générées via les outils et technologies du Cloud.

Intelligence artificielle, cyber-résistance et Cloud hybride agissent comme trois vecteurs d’innovation, d’efficacité et de sécurité pour le secteur bancaire. Ces briques technologiques apportent aux institutions financières des outils pour s’adapter à de nouveaux besoins, de nouvelles régulations et de nouvelles menaces.

La plateforme IBM z16 permet notamment d’intégrer Intelligence Artificielle et cyber-résistance aux modèles de cloud hybride des entreprises, favorisant une modernisation et une transition numérique à moindre risque.