Aujourd’hui, les banques traditionnelles sont confrontées à des défis pressants concernant les dépôts et les comptes. Il existe plusieurs raisons à cela : les cybermenaces, l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché et l’évolution des attentes des consommateurs. Les clients sont de plus en plus technophiles et ils recherchent des produits et des services hyper personnalisés fondés sur des données. En outre, ils hésitent moins à changer de banque.

Lors du Sopra Banking Summit 2023, des experts ont discuté des mesures que peuvent prendre les banques traditionnelles, en insistant sur l’utilité de tirer parti de la puissance du cloud.

Les points faibles des banques

Concernant la gestion des dépôts, les banques rencontrent des problèmes tels que le contrôle des coûts et la montée des cyberattaques. Selon Eric Bierry, PDG de SBS (ex-Sopra Banking Software), 95,5 % des interactions des clients avec les banques se font via des canaux digitaux, ce qui augmente les points d’entrée potentiels pour les cybercriminels.

L’intelligence artificielle (IA) est utilisée dans la lutte contre la cybercriminalité, mais elle alimente également les attaques. Son potentiel ouvre de nouvelles portes aux pirates en permettant l’automatisation des tâches à grande échelle et un hameçonnage plus sophistiqué. De surcroît, l’essor de l’open banking, de l’open finance et de la finance embarquée accroît les menaces liées aux données, comme la fraude.

La rigidité des systèmes existants constitue aussi un défi. Le secteur exige désormais que les transactions et les analyses financières soient réalisées en temps réel. Pour y répondre, des couches supplémentaires telles que les services web et les API (interfaces de programmation d’applications) REST (representational state transfer) sont ajoutées aux plates-formes de base existantes. Il en résulte une “architecture lasagne” (en couches), explique Yves Houbeau, architecte technique principal chez SBS.

“Dans un monde où tous les types d’opérations deviennent instantanés, le temps de réponse attendu est très difficile à atteindre”, ajoute-t-il. Par ailleurs, la maintenance et la sécurisation d’une architecture lasagne sont coûteuses et requièrent une expertise multitechnologique.

Le cloud à la rescousse

Ben Andrews, Senior Solution Architect chez SBS, préconise le cloud comme solution : “Ça accélère tout” et ça aide les banques à se décharger de certains fardeaux informatiques qui leur incombent actuellement.

Il existe de nombreuses offres que les banques peuvent envisager, en fonction du niveau de contrôle qu’elles souhaitent maintenir : Infrastructure-as-a-Service (IaaS), Platform-as-a-Service (PaaS), Software-as-a-Service (SaaS) et, de plus en plus, Banking-as-a-Service (BaaS). En migrant vers le cloud, les banques peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et sur la manière de se différencier sur le marché. 

En outre, le cloud a fait ses preuves en matière de sécurité grâce aux investissements significatifs des fournisseurs. Par exemple, AWS propose le Well-Architected Framework, qui aide les architectes à “construire une infrastructure sécurisée, performante, résiliante et efficace pour une variété d’applications et de charges de travail”. En outre, le cloud offre un stockage sécurisé des données, une auditabilité complète et la possibilité d’intégrer des outils d’IA et de machine learning.

De plus, le cloud peut aider les banques à rester conformes à des réglementations complexes, en constante évolution. Typiquement le cloud peut favoriser le respect de la confidentialité des données et le respect de lois comme DORA, la loi sur la résilience opérationnelle numérique. Selon Deloitte : “Les solutions cloud peuvent effectuer des calculs de liquidité et de risque intrajournaliers et exploiter les données de surveillance des transactions pour détecter les problèmes de blanchiment d’argent et d’autres fraudes.”

En migrant vers le cloud, les banques peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et sur la manière de se différencier.
En migrant vers le cloud, les banques peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et sur la manière de se différencier. © Getty Images

Parmi les autres avantages du cloud relevés par M. Andrews, on peut citer : 

  • La facilité d’exécution des suites de tests automatisés et la mise en œuvre de l’intégration/déploiement continus (CI/CD).
  • La possibilité d’expérimenter plus rapidement de nouvelles fonctionnalités permet d’accélérer la mise sur le marché.
  • La réduction du cycle de développement, de test, de livraison et d’apprentissage. Cela aide les banques à devenir plus agiles en tant qu’organisation.
  • L’utilisation des seules ressources et infrastructures nécessaires réduit l’impact sur l’environnement.

Le cloud a également une “approche évolutive” — les correctifs sont automatiques et réguliers. Un autre avantage est la résilience, avec une reprise après sinistre prête à l’emploi. En outre, les coûts peuvent diminuer de la manière suivante :

  • L’utilisation du cloud est évolutive, élastique et facturée sur le principe du paiement à l’utilisation.
  • Une grande partie de l’infrastructure sous-jacente est entretenue par le fournisseur du cloud, ce qui réduit le coût humain au sein de la banque.

Les études menées par AWS et les résultats de la plateforme cloud de SBS révèlent le potentiel du cloud : une réduction de 25 % des dépenses informatiques, une résilience accrue de 50 %, une augmentation de 55 à 65 % de la productivité et une agilité améliorée de 35 %.

Cloud : Réduire les barrières à l’entrée

Les nouveaux entrants natifs du numérique tirent parti du cloud pour fournir des services d’épargne et de dépôt optimisés et personnalisés — une situation décourageante pour les banques traditionnelles qui utilisent encore des systèmes patrimoniaux obsolètes et monolithiques. De plus, les nouveaux entrants ne respectent pas les mêmes règles que les banques en matière de réglementation et de conformité.

Les banques peuvent égaliser les chances en tirant le meilleur parti du cloud et de tout ce qu’il offre. Il s’agit également de retenir et de fidéliser les clients en améliorant leur expérience ainsi que d’attirer de nouveaux clients en se démarquant de la concurrence. Cette approche multidimensionnelle permet de conserver et d’augmenter les dépôts.

Les acteurs natifs du numérique tirent parti de la technologie "cloud" pour offrir des services d'épargne et de dépôts améliorés.
Les acteurs natifs du numérique tirent parti de la technologie “cloud” pour offrir des services d’épargne et de dépôt améliorés. © Getty Images

SBP Digital Core et le cloud

SBS (ex-Sopra Banking Software) a vu dans le cloud une opportunité de déployer sa solution de core banking. Pour bénéficier de tout ce qu’offre le cloud, nous avons revu l’ensemble de notre architecture. À partir de là, nous avons réécrit notre solution de core banking pour les comptes et les dépôts, en utilisant les dernières technologies :

  • Cloud-natif.
  • Cloud-agnostique.
  • Axé sur les événements.
  • Approche microservices.
  • Manifeste réactif.
  • Technologie open-source.
  • Sécurité “Zero-trust”.

Les banques qui s’associent avec nous peuvent exploiter les capacités de notre solution Digital Core de manière standard et prête à l’emploi.

Transformer les dépôts avec le cloud

Dans un paysage technologique en constante évolution, le cloud permet aux banques de suivre le rythme, de réduire les coûts et d’augmenter la résilience, la productivité et l’agilité. Selon la Cloud Security Alliance, 98 % des institutions financières utilisent une forme ou une autre de cloud computing, contre 91 % en 2020. La question n’est plus de savoir s’il faut adopter le cloud, mais comment.

Regardez la session du Summit “Dépôts d’argent dans le cloud : La nouvelle ère bancaire” ici.

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Konstantin Lambrinov

Product Marketing Manager

Sopra Banking Software