Si les Occidentaux ont besoin des banques pour gérer leur vie quotidienne, ce n’est souvent pas le cas des Africains. Le fait est que le point de départ de l’Afrique actuelle n’a jamais existé dans les pays non africains ; il faut en tenir compte. Pour dresser un portrait fidèle de la situation financière actuelle de l’Afrique, nous devons considérer le secteur bancaire en Afrique sous un angle différent, son véritable angle.
Malgré les défis évidents qui nous attendent, un changement structurel est en train de s’opérer dans le secteur des services financiers africains. Dans un continent historiquement très « hors ligne », 10 % des transactions bancaires sont désormais numériques. Entre 2020 et 2021, le nombre de startups technologiques africaines a triplé pour atteindre environ 5 200 entreprises. Avec des revenus approximatifs de 4 à 6 milliards de dollars en 2020, McKinsey estime qu’une croissance annuelle de 10 % pourrait avoir lieu sur le marché africain des services financiers, ce qui se traduirait par des revenus de 230 milliards de dollars d’ici 2025. Néanmoins, pour que les services de paiement numérique réussissent, il faut revoir les préférences des clients et des prestataires de services, en tenant compte des besoins réels de chaque pays africain et de ses consommateurs de services financiers, sans se laisser influencer par la perspective occidentale.