Alors que le secteur des services financiers continue de changer et d’évoluer, les banques doivent suivre le rythme. En effet, être en mesure de répondre aux besoins de leurs clients d’aujourd’hui signifie être en mesure de leur offrir les derniers services et produits financiers. Mais sans une bonne solution de core banking, les banques ont du mal à rivaliser avec des concurrents entrants plus jeunes et plus agiles. 

Plus d’un tiers des banques (34%) déclarent que les problèmes avec les systèmes core banking sont le plus grand défi auquel elles sont confrontées dans le développement d’un écosystème numérique de produits et services, selon notre rapport Digital Banking Expérience (DBX).

34% des banques déclarent que les problèmes avec les systèmes core banking sont leur plus grand défi dans le développement d'un écosystème numérique de produits et services.

Cependant, beaucoup de gens ne savent toujours pas exactement ce que signifie le core banking et pourquoi il est important. Dans cet article, nous vous révélons tout, y compris les étapes clés qu’une banque peut suivre afin d’améliorer son système de core banking.

Core banking : la définition

Le core banking est une solution informatique back-end, mise en place par les institutions bancaires pour rassembler tous les composants requis et pertinents. Son objectif est de gérer les opérations financières des clients. C’est quelque chose qu’on ne voit pas, et qui se compose d’APIs construites sur un moteur de traitement. Pour certaines banques, cela peut même impliquer un traitement et une automatisation avancés des données pour calibrer les opérations, afin d’offrir la meilleure expérience client possible (CX).

En bref, les services bancaires de base sont construits autour d’un système informatique back-end, utilisé pour prendre en charge un éventail des transactions bancaires quotidiennes les plus courantes :

La création et l’évolution du core banking

Nous pouvons retracer la genèse du core banking dès 1959, avec la création du langage de programmation COBOL.

COBOL a joué un rôle clé dans une période qui s’est avérée vitale pour le développement éventuel des systèmes bancaires centraux. Au cours des années 1980, l’informatisation et la numérisation généralisées du système bancaire mondial ont vraiment démarrées.

Dans les années 1990, le core banking est devenu un pilier du secteur bancaire mondial. De 1990 à 2005, la deuxième génération de systèmes de core banking est devenue « centrée sur les produits », en tout cas beaucoup plus qu’ils ne l’étaient dans les années 1980. Les banques externalisant souvent le développement de ces systèmes afin de traiter des produits ou des groupes de produits spécifiques.

À partir de 2005, les systèmes de core banking sont devenus beaucoup plus « centrés sur le client », avec un changement fondamental dans l’infrastructure de base. Les banques ont abandonné l’approche traditionnelle du silo en développant de nouveaux logiciels basés sur des architectures numériques modèles, telles que l’architecture orientée services (SOA) et les fournisseurs de services applicatifs (ASP). Pour l’expérience client, ce développement de troisième génération signifiait une accessibilité accrue, notamment via des interfaces graphiques numériques sur Internet.

La quatrième génération de systèmes de core banking est quant à elle « centrée sur les processus », et met davantage l’accent sur les besoins de mobilité des clients et des institutions bancaires. Une approche qui a conduit à une attention accrue portée sur les solutions basées sur le cloud et la composabilité, pour aboutir au développement d’écosystèmes efficaces qui facilitent l’utilisation quotidienne des services bancaires.

Les différents types de core banking

De nombreuses banques s’appuient encore sur des systèmes informatiques vétustes, qui ont été développés dans les années 1970 et 80, à l’ère de l’informatisation des banques. Il s’agit de plateformes basées sur des ordinateurs centraux qui prennent en charge les opérations back-end des banques dans des fonctions de base, telles que l’ouverture de compte et leur configuration, le traitement des transactions, le traitement des dépôts et des prêts…

Le problème avec ces anciens systèmes est que leur nature archaïque signifie qu’ils sont souvent difficiles à interfacer avec d’autres systèmes. Ce qui empêche les banques d’être en mesure d’offrir des services de pointe à leurs clients.

Ainsi, de nombreuses banques se tournent désormais vers des modèles SaaS et cloud-native, ce qui facilite l’innovation tout en supprimant les obstacles à l’intégration. Mais quels sont ces différents modèles, et comment peuvent-ils aider les banques à se moderniser ?

Modèle SaaS

Le modèle de core banking SaaS (Software-as-a-Service) a été développé afin que les banques puissent s’éloigner de l’obligation d’utiliser l’infrastructure matérielle d’une suite logicielle bancaire traditionnelle. Contrairement aux modèles mentionnés ci-dessus, les plateformes SaaS sont exploitées par une société tierce, plutôt que par le centre de données de la banque.

Le modèle SaaS est une solution rentable pour les services bancaires modernes, car il permet aux banques de tirer parti des solutions basées sur le cloud et de minimiser l’utilisation d’anciens systèmes encombrants. En tirant parti de l’expertise de partenaires expérimentés, les banques peuvent plus facilement s’intégrer à d’autres acteurs du secteur des services financiers, en offrant les derniers produits et services bancaires tout en étant en mesure d’externaliser leur propre infrastructure bancaire.

Modèles SaaS cloud-natives

Le modèle de core banking cloud-native est essentiellement une suite de solutions bancaires numériques et de traitement, stockées sur le cloud. Il permet aux banques de stocker, de catégoriser et d’analyser les données et les transactions bancaires à l’aide de technologies avancées, telles que l’intelligence artificielle et le machine learning.

Comme le modèle SaaS mentionné ci-dessus, les plateformes cloud-natives sont exploitées par une société tierce. Les fournisseurs notables sont Amazon, Microsoft, IBM et Google.

Contrairement aux modèles SaaS non-cloud-natives, les services bancaires cloud-native fournissent une version unique des services à tous les clients, ce qui signifie que le fournisseur s’occupe de la création, du déploiement et de la maintenance.

Pour cette raison, les modèles cloud-natives offrent aux banques un certain nombre d’avantages par rapport aux modèles SaaS et non-cloud, dont :

Critères pour choisir son système core banking

Choisir une plateforme core banking implique de prendre en compte un certain nombre de critères. Les systèmes de core banking modernes offrent certainement plus de services et de flexibilité que les systèmes d’origine, vieillissants voire obsolètes. Aujourd’hui, les banques commencent à se rendre compte que leurs systèmes back-end ont des capacités limitées pour fournir une expérience client moderne. L’accent mis depuis des décennies sur les solutions frontales, ayant été éclipsé par la montée en puissance des fintechs et des solutions bancaires cloud-natives.

Passer d’un système core banking vieillissant à un système core banking SaaS cloud-native revient à évaluer la durabilité de la plateforme existante, et effectuer une réévaluation stratégique de l’infrastructure de base. Selon une enquête menée par McKinsey auprès de 37 dirigeants de banques en mai 2019, 70 % des banques traditionnelles effectuent un examen de leur infrastructure de base.

Selon une enquête McKinsey menée en mai 2019, 70% des banques traditionnelles effectuent un examen de leur infrastructure de base.

L’évaluation des risques est également cruciale lorsqu’il s’agit de passer à un nouveau modèle de core banking, et les banques doivent évaluer l’ampleur qu’elles peuvent assumer. Ce qui a toujours été une préoccupation importante, pour les banques et les régulateurs qui cherchent à s’éloigner des systèmes existants. Les risques impliquent notamment la fraude de données, ce qui signifie que les banques doivent disposer d’un système d’audit multicanal et multicouche robuste.

Il est également important pour les banques de réfléchir à la manière dont elles s’adapteront aux réglementations générales sur la protection des données (RGPD), en élaborant des stratégies de sécurité et de confidentialité, d’infrastructures cloud et de monétisation des données. Cela leur permettra d’identifier les composants clés de leur core banking afin d’accroître l’élasticité, l’agilité, la disponibilité et la collaboration à distance, pour aboutir à une conception orientée client à l’épreuve du temps.

Les défis actuels du core banking

Les banques qui cherchent à moderniser leur système de core banking sont inévitablement confrontées à des défis majeurs. Il est essentiel de passer des anciens systèmes aux modèles cloud et SaaS, qui utilisent une architecture ouverte basée sur des APIs, si l’on ne veut pas que les banques traditionnelles soient laissées pour compte. En effet, une grande partie de l’architecture des core banking actuelle, qui rencontre des difficultés dans le traitement des données en temps réel, est déjà obsolète ou le deviendra dans un futur proche.

Pour 28% des banques interrogées dans notre rapport Digital Banking Experience, les anciens systèmes de core banking ralentissent leur développement et constituent le plus grand défi actuel en matière de services bancaires numérique. En bref, sans un système core banking moderne, les banques prendront du retard.

Il est important pour les banques de comprendre la dynamique changeante des attentes des clients et l’importance d’interfaces conviviales qui offrent flexibilité et évolutivité, tout en minimisant les risques de sécurité. C’est essentiel pour fidéliser les clients dans un secteur en constante évolution, qui voit constamment arriver des innovations et de nouveaux concurrents extérieurs, telles que des sociétés de technologie financière, des développeurs de logiciels et des entreprises visant à exploiter les modèles BaaS (Backend-as-a-Service) et PaaS (Platform-as-a-Service).

Bien sûr, les projets de transformation des systèmes de core banking peuvent entraîner des problèmes de temps et de coûts, en particulier en raison de fortes pressions réglementaires et fiscales. De plus, la migration vers le cloud peut être sujette à des extensions de projet. Cependant, les solutions modernes offrent la possibilité d’une migration progressive, étape par étape, ce qui réduit le risque encouru.

Dans tous les cas, la transformation du core banking conduira, à long terme, à l’optimisation et à la gestion des cycles de produits et services de manière beaucoup plus efficace. Cela se traduira par une réduction des coûts d’exploitation, grâce à l’efficacité des solutions basées sur l’IA qui gèrent les données dans le cloud, maintenant ainsi la rentabilité.

Options d’optimisation d’un système core banking

De nombreuses banques traditionnelles se méfient du fait que la transformation et la numérisation d’un système de core banking peuvent nécessiter des investissements initiaux importants, et des périodes de récupération potentiellement longues avant de générer un retour sur investissement. Ils ont donc plusieurs options pour révolutionner, moderniser ou améliorer leurs systèmes core banking :

Difficultés rencontrées lors du déploiement d’une nouvelle solution de core banking

La transformation d’un système de core banking vieillissant en un système SaaS cloud-native peut être un processus coûteux, long et difficile. Mais les limites des systèmes existants deviennent évidentes une fois que le core banking a été entièrement modernisé.

De plus, le développement d’une architecture fiable avec un code prenant en compte les complexités d’un système bancaire plus ancien est complexifié par le fait que des recherches et des analyses approfondies sont nécessaires, pour comprendre les besoins des clients modernes. Il est donc important d’être en mesure d’adapter régulièrement la solution, pour répondre aux attentes des clients en constante évolution.

Bien sûr, les banques devraient tirer parti du savoir-faire et de l’expertise d’un groupe d’experts hautement qualifiés pour superviser la transformation, un autre domaine où le coût doit aussi être pris en compte. La crainte d’échouer dans un processus de remplacement aussi coûteux peut amener certaines banques à rester méfiantes voire réticentes. La plateforme core banking composable de Sopra Banking Software est ici un vrai avantage, car elle permet une transition fluide, étape par étape.

Comment mettre en place un système bancaire central avec Sopra Banking Software

Créer un système core banking taillé pour l’ère numérique n’est pas une mince affaire. Les défis mentionnés ci-dessus sur le processus de transformation signifient que de nombreuses banques n’ont pas encore tout misé sur ce qui deviendra rapidement la norme dans le système bancaire mondial : des systèmes SaaS cloud-natives, avec l’abandon des anciens systèmes de core banking obsolètes.

Sopra Banking Software a développé une solution ultra-flexible, construite en fonction des besoins spécifiques de chaque banque. Cette solution de core banking est basée sur une plateforme composable avec une multitude d’APIs, qui peut être lancée étape par étape pour une transition en douceur, sur un système SaaS cloud-native.

La solution offre une gamme complète de fonctionnalités bancaires afin de répondre aux attentes des clients, à une époque où la fonctionnalité, l’accessibilité, la mobilité, l’évolutivité et la flexibilité sont essentielles. Ces fonctionnalités vont des fonctions de pointe de base comme la gestion des comptes, des dépôts et de l’épargne, à la sécurité avancée, la prévention de la fraude, la comptabilité, le soutien aux entreprises et la gestion des risques.

Apporter des changements ou mettre à jour son système de core banking pourrait être la décision la plus importante qu’une banque prend. Cette décision doit donc être prise après mûre réflexion et considération. En s’associant à un acteur expérimenté du secteur comme Sopra Banking Software, les banques peuvent être sûres de bénéficier d’une richesse de connaissances et d’expertises, pour un succès assuré à court, moyen et long terme.